L’Inde peut profiter des tensions au sein de l’Organisation de la coopération islamique
Récemment, le Pakistan, par la voix de son ministre des affaires étrangères, a vivement critiqué l’Arabie saoudite pour son incapacité à organiser une conférence de l’OCI pour aborder la situation au Cachemire, voir condamner la mesure prise par les autorités indiennes en août de 2019 d’abroger l’autonomie relative accordée à cet État. Pourtant en bons termes, la rupture entre les deux pays a débuté par l’invitation de l’Inde en mars 2019 en tant qu’invité d’honneur à une réunion de l’OCI. Voulue par l’Arabie saoudite et combattue par le Pakistan, cette invitation avait poussé le Pakistan à former un groupe parallèle avec la Turquie, la Malaisie et l’Iran. En réaction à cette démarche, l’Arabie saoudite a demandé à Islamabad de régler ses dettes et suspendu les négociations en cours sur la fourniture d’hydrocarbures. Combiné aux changements que connait le Moyen-Orient, aux déclarations pakistanaises affirmant que son alliance avec la Chine rendrait