Myanmar : La relation ambiguë entre les militaires et les civils au cœur de l’élection
Récemment, et non sans ironie, le chef de l’armée birmane (Tatmadaw) avait déclaré qu’il était trop risqué pour le pays que les décisions soient prises par une seule personne, en l’occurrence, l’ancienne prisonnière politique Aung San Suu Kyi dont le parti (National League for Democracy) avait largement remporté les élections en 2016. Malgré des réformes politiques entreprises à partir de 2010, l’influence des militaires n’a pas disparu. Elle se manifeste au sein du National Defence and Security Council (NDSC) qui a la primauté sur les questions de sécurité et où les militaires sont majoritaires (6 sur 11). Cependant, depuis 2016 et l’arrivée au pouvoir de la NLD, ce conseil n’a pas été réuni par le pouvoir civil, d’où la remarque du chef de l’armée. Malgré la crise du Covid-19, alors que le parti politique soutenu par les militaires, l’Union Solidarity and Development Party (USDP), appelait à une réunion du NSDC,