À l’occasion d’un webinaire qui s’est tenu début novembre, le ministre indien de la Défense, Shri Rajnat Singh, a précisé les orientations qui vont définir la sécurité nationale indienne pour les dix prochaines années. Et cela, sur fond de tension au Ladakh, la 8ème rencontre entre hauts gradés chinois et indiens du 8 novembre n’ayant débouché sur rien de concret, à part le maintien du statu quo et la programmation d’une prochaine réunion.
Pour M. Singh, ce qu’il faut avant tout retenir des siècles passés et de la chute des civilisations, c’est qu’il ne suffit pas de désirer la paix pour l’obtenir, mais qu’il faut plutôt être assez fort pour dissuader un tiers de rechercher la guerre… Ainsi, pour M. Singh, dans un monde qui met en avant la sécurité, la défense de la souveraineté et des intérêts nationaux, il faut être conscient qu’il est difficile de bâtir un environnement harmonieux.
Les orientations stratégiques
Afin d’assurer la sécurité du pays, Shri Rajnat Singh précise quatre grands principes à suivre :
1 – Assurer l’intégrité et la sécurité du territoire national face à des menaces extérieures et domestiques,
2 – Créer un environnement stable et sûr pour le développement de l’économie,
3 – Protéger les intérêts indiens ainsi que ses ressortissants à l’étranger,
4 – Se rapprocher des pays qui partagent les mêmes valeurs et qui font face aux mêmes menaces afin de coopérer globalement.
Ciblant le Pakistan qui, selon M. Singh, en tant qu’État utilise le terrorisme comme une arme, il met en avant également les partenariats que l’Inde a tissé avec les États-Unis, le Japon, l’Australie, la Russie, la France et Israël. Qu’ils soient précieux pour discuter des affaires globales et pour y défendre les positions indiennes, mais aussi pour exposer les « politiques nuisibles » menées par Islamabad.
Il évoque également la politique régionale menée par Narendra Modi depuis 2014, l’indigénisation de l’industrie de défense indienne ainsi que les défis internes que l’Inde doit relever, évoquant le Cachemire sans jamais le nommer. Sur ce point, il semble clair que le gouvernement central ne reviendra pas sur la suppression de l’autonomie.
Plus de détails sur (en anglais) :