La politique de sécurité et de défense commune

La PSDC en temps de Covid

L’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne a publié début septembre un rapport sur l’impact que peut avoir la pandémie sur les opérations de

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La coopération maritime, dernière étape dans la relation UE-Japon

Déjà présent dans le golfe d’Aden pour lutter contre la piraterie et protéger les transports du Programme alimentaire mondiale, le Japon a rejoint les navires de la mission européenne Atalanta (EUNAVFOR) présents dans le golfe d’Aden afin d’effectuer un exercice naval commun les 5 et 6 octobre 2020.

Plusieurs pays opèrent dans cette zone de manière indépendante, comme la Corée du Sud, la Chine ou l’Inde. Cela offre à l’UE l’opportunité de mener, en tant que force de l’Union européenne, des exercices avec ses partenaires asiatiques. Ces missions, bien qu’en dehors de la région asiatique, ont pour vocation d’améliorer l’image de l’UE en Asie où elle s’implique déjà dans plusieurs dossiers (voir la Factsheet de l’UE) tout en renforçant sa coopération avec l’ASEAN.

Cet exercice marque l’attachement de l’UE et du Japon au droit international et particulièrement à celui de la mer que l’United Nations Convention on the Law of the Sea a codifié en 1982. La défense de la liberté de navigation et de la sécurité maritime est la dernière étape d’une relation entre l’Union européenne et le Japon qui a souvent été marqué par des contentieux commerciaux, masquant des réussites exemplaires.

Les relations UE-Japon

Si les rapports ont bien débuté sur un échec avec l’impossibilité de parvenir à un accord commercial en 1963, l’ouverture de la délégation européenne à Tokyo en 1974 sera la première de Bruxelles en Asie et des évènements internationaux (la crise des otages américains en Iran) feront naitre l’idée de consultations politiques régulières qui se renforceront dans la décennie 1980.

En 1990, l’Owada initiative, le vice-ministre des Affaires étrangères qui militait pour un dialogue direct entre l’Europe et le Japon, sera à l’origine du premier sommet CEE-Japon en 1991. Soutenant les programmes de la CEE à destination des pays d’Europe de l’Est, comme le programme PHARE, le Japon va s’impliquer financièrement dans l’aide au développement en Europe, comme elle le fera en ex-Yougoslavie en échange d’une implication de l’UE au programme KEDO.

Toujours dans un contexte de contentieux commerciaux, plusieurs communications de la Commission européenne définiront les domaines de coopération et en 2001, un premier plan d’action conjoint, Shaping our common future, sera publié à l’issue du sommet UE-Japon.

Quatre thèmes principaux y seront définis :

– la promotion de la paix et de la sécurité,

– le renforcement du partenariat économique et commercial en exploitant le dynamisme de la mondialisation au bénéfice de tous,

– faire face aux défis mondiaux et sociétaux,

– rapprocher les personnes et les cultures.

Ce plan sera à l’origine d’une multiplication des domaines de coopération entre l’UE et le Japon, la défense de la liberté de naviguer n’en étant que le dernier acte.

Pour aller plus loin (en anglais) :

EU-Japan joint naval exercise