Dans un discours enthousiaste sur les capacités de l’Union européenne, confrontée à des enjeux complexes parce qu’elle est bien une « puissance stratégique », Charles Michel évoque la place de l’UE face à un « arc d’instabilité » qui s’est développé autour d’elle.
La relation avec la Russie et le cas de l’Ukraine, puis du Belarus, qui a vu l’arrêt de l’expansion de l’espace démocratique européen, la relation avec la Turquie avec en toile de fond la Syrie, la Libye et les tensions en méditerranée, l’Afrique, le Brexit, les États-Unis, la Chine, le Président du Conseil européen dresse un constat clair des défis que l’UE doit relever.
Mettant en avant la capacité européenne à surmonter les défis qui se présentent, comme avec le Covid-19 et le plan de relance économique, l’UE doit, sur le plan extérieur, atteindre cette autonomie stratégique en se fixant trois objectifs :
- la stabilité : dans la défense de la sécurité physique, environnementale et économique,
- la diffusion des normes européennes : l’UE est capable de fixer des normes qui s’imposent ensuite au reste du monde par l’exemple qu’elle représente,
- la promotion des valeurs européennes : défense de l’environnement, règles plus équitables de commerce, fiscalité plus juste, l’UE dispose toujours d’un pouvoir d’attraction qu’elle peut utiliser.
Avant d’aborder la question d’une défense européenne, il revient sur le sujet de l’unanimité requise en matière de politique étrangère et qui peut ralentir l’adoption d’une position, mais aussi souder les États membres « les uns aux autres ». Prenant exemple des débats sur la position adoptée sur la Chine, mais aussi sur les cas du Belarus et de la Turquie, Charles Michel voit dans l’unanimité l’expression de positions communes.
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L’autonomie stratégique européenne est l’objectif de notre génération