Tensions sino-indiennes

Le LaC qui cache la forêt

Il aura fallu attendre la neuvième rencontre, le 24 janvier, pour qu’un plan de désengagement soit défini, ceci afin de diminuer les tensions autour

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L’émergence du minilatéralisme militaire, l’exemple de la France

Afin de défendre ce qu’ils considèrent comme leurs intérêts stratégiques, et en prenant l’exemple du domaine économique, les États se réunissent également sous la forme de sommets avec peu de participants pour évoquer des questions spécifiques, c’est le cas de la France, de l’Inde et de l’Australie.

En effet, le 9 septembre s’est tenu, par visioconférence, le premier sommet Australie-France-Inde entre des représentants des ministères des Affaires étrangères des trois pays. Il s’agit avant tout de renforcer leur coopération dans la région Indo-Pacifique et de mettre en place une consultation régulière sur certains sujets, en particulier dans le domaine maritime.

À l’origine de ce sommet, l’initiative de trois Think tanks, la Carnegie India, le National Security College of the Australian National University et la Fondation pour la recherche stratégique qui, en mai 2018, ont mis en avant les convergences de vues de Paris, Delhi et Canberra dans le domaine sécuritaire face aux menaces de coercition et d’ingérence en provenance d’États ou d’organisations terroristes. Pour la France, la région est d’une importance stratégique, 93% de sa zone maritime économique exclusive est située en Indo-Pacifique ainsi que 8000 militaires et 1,5 million de citoyens.

Assurer le respect du droit international et maintenir la paix et la sécurité dans la région, c’est l’objectif principal de cette coopération trilatérale. Sans la nommer, les inquiétudes sur l’attitude de la Chine en mer de Chine forment le principal moteur de ce minilatéralisme stratégique. L’Inde et l’Australie sont également liées au Japon depuis 2015 selon le même principe comme c’est le cas de l’Inde, des États-Unis et du Japon depuis 2018  en complément de leur participation à l’exercice Malabar.

Ce minilatéralisme est aussi un moyen, à l’ère Trump, de pouvoir discuter sans être chaperonné par les États-Unis…

Pour aller plus loin (en anglais) :

Rise of the minilaterals: Examining the India-France-Australia trilateral