Hpakant, ville du nord du pays connue pour être un important centre de l’industrie du Jade dans le pays est aussi une zone ou la pratique de l’exploitation minière sauvage est la cause de nombreux décès. Le 2 juillet, un glissement de terrain à coûté la vie à au moins 175 personnes qui cherchaient des fragments de jade dans les montagnes instables formées par les débris. En cause, le manque de surveillance de la part du gouvernement central et de transparence de la part de l’exploitant.
Malgré la fermeture de la mine le 30 juin, l’arrêt de l’octroi de nouvelles licences d’exploitation, c’est la levée des sanctions contre le pays en septembre 2016 qui est indirectement responsable de la situation. Le jade birman étant devenu légalement exportable, il attira la convoitise des entreprises étrangères.
Bien qu’il soit interdit pour des étrangers de détenir des compagnies, 10 à 15 holdings contrôleraient les 100 plus grandes mines du pays, les capitaux venant des membres de l’ancienne Junte militaire, de Chine, Taiwan ou d’autres pays. De plus, l’acheminement étant rendu difficile par l’état des infrastructures, il est parfois plus aisé de le vendre à des contrebandiers venus de Chine que de l’exporter légalement. Pour aggraver la situation, l’arrivée des nouvelles technologies dans le marché accroît l’opacité des transactions, les ventes étant organisées en ligne puis conclues à travers des applications comme Taobao, la traçabilité devient difficile.
Que ce soit pour les mineurs, ceux qui tentent leur chance dans les débris ou la corruption que cela engendre, la manne de l’industrie du jade (31 milliards de dollars en 2015, avant la levée des sanctions) est loin d’être également, et légalement, répartie.
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